Roadtrip en van : 10 choses à savoir avant de se lancer !

Sur Instagram, on a l’impression que c’est simple & funky. On s’arrête quand on veut, c’est la liberté, on ne dépend de personne, on est proche de la nature, on découvre des petits coins idyllique. La réalité, c’est que pas vraiment ça 😅

Ça demande en fait une sacrée dose d’organisation et ça laisse finalement peu de place au hasard, que ce soit avant ou pendant! Alors si pour vous « vacances » est synonyme de détente sans aucune charge mentale, désolée mais oubliez le roadtrip en van.

Il faut également se préparer psychologiquement à vivre avec peu de confort : à prendre des douches froides (quand on en prend), vivre sans toilettes (au mieux vous trimbalerez un WC chimique et il faudra ruser pour vous débarrasser du véhicule votre/vos partenaire(s) de voyage le moment voulu), apprendre à dormir avec le bruit, la lumière du jour (parfois trop chaud, parfois trop froid), et gérer les sorties/activités au gré de la météo (croyez moi, c’est bien plus facile de s’occuper dans un appart que dans un van de 3m²) … Bref ce n’est pas reposant 😅

Je vous partage ici mes conseils suite à un voyage de 20 jours en France, durant l’été, réalisé avec mon chéri et mon bébé de 6 mois.

1) Bien choisir son/ses partenaire(s)

Ça parait con dit comme ça « ben oui, je vais pas partir avec l’abruti du coin hein! ». Non c’est sûr mais voyager en van, ce n’est pas comme partir en vacances avec des copains en location ou à l’hôtel.

Perso, déjà en temps normal je suis très sélective* sur les gens avec qui je pars en vacances en version « classique » pour m’assurer qu’on a les mêmes envies (Grasses mat’ or not? Visites ou party? Budget serré ou all in?) et que niveau gestion du budget on fonctionne de la même manière car on le sait c’est un sujet récurrent en communauté (partage des frais d’essence, partage des frais de location, resto, …) mais là c’est encore pire!

*Par exemple je suis déjà partie en vacance avec une personne qui n’avait jamais un rond, taxait systématiquement et qui ne voulait jamais rien visiter, croyez-moi on ne m’y reprendra plus. J’ai donc une liste de quelques ami(e)s avec qui je sais que je peux partir pour que le séjour reste un plaisir, les autres no way.

Donc même si vous avez l’habitude de voyager accompagné, dites-vous que là vous devrez supporter votre/vos partenaires du matin au soir dans la même pièce! Même les jours de prise de tête, même les jours où vous êtes malade, même les jours où tout simplement vous vous êtes levé du pied gauche…

Demandez-vous quel est votre seuil d’acceptation et vos limites car vous ne pourrez pas aller bouder dans la chambre. Le dialogue et la communication seront indispensables pour passer un bon séjour. En dernier recours, une petite balade en solo pour souffler et faire un break (s’il ne pleut pas 😅).

J’espère que maintenant vous mesurez l’importance de bien réfléchir à tout ça!

2) Emmener uniquement le strict nécessaire (vraiment!)

Le minimalisme, c’est la base! Alors oui, le van aménagé est bien fait et propose tout un tas de rangements qui permettent de stocker vos affaires. Cela dit, pour s’y retrouver, il ne faut pas avoir trop de bagages mais aussi éviter les doublons et capitaliser sur l’essentiel (surtout quand on part à plusieurs).

Voici mes astuces pour parvenir à limiter la place que prendront vos affaires :

Sélectionner des articles vraiment indispensables (on oublie les 2-3 bouteilles de gel douche et le sèche-cheveux…), on revient à l’essentiel, bref on fait des vrais choix.
Eviter les doublons : le savon sera le même pour tous, pas de chichi quand on voyage à la « roots ». On allège aussi à fond la garde-robe, pas besoin de trois maillots de bain différents, on n’est pas à la fashion week, on pense pratique!
Choisir des articles peu volumineux/lourds qui nous feront gagner de la place. Par exemple ma serviette microfibre de chez Décathlon qui est hyper compacte (elle tient dans une poche) et me permet de gagner une place monstre.
Opter pour des articles multi-fonction : la casserole servira à faire cuire tout type de nourriture mais aussi permettra de chauffer de l’eau (ce qui n’est pas le cas d’une poêle par exemple héhé!).

Je recommande de vous limiter à une petite valise cabine qui se glisse facilement sous la banquette arrière du van (très pratique aussi pour la sortir par le coffre). Pour mieux s’y retrouver, l’idéal est de compartimenter par type de vêtements et de plier à la Marie Kondo pour gagner de la place. Et voilà une idée de checklist :

Vêtements & Chaussures	Prévoir des vêtements pour une semaine seulement • Sous-vêtements et tenues pour 7 jours • 2 pyjamas (chauds ou légers selon saison) • 1 maillot de bain • 1 drap de plage compact • 1 paire de basket • 1 paire de tong (pour la plage et l’intérieur du van) Vous trouverez forcément une laverie en chemin et il est tout à fait possible de faire sécher son linge à l’intérieur du van. Par contre n’envisagez pas de faire votre lessive à la main, c’est logistiquement trop complexe.
Trousse de toilette	• Savon et shampooing solide biodégradables* (car je vous rappelle qu’on va prendre des douches en pleine nature). Je vous mets un lien vers la boutique des Petits Baroudeurs qui propose ce genre de produits. Il y a même des savons corps + cheveux, encore plus pratiques! • Brosse à dent • Dentifrice • Déodorant • Brosse à cheveux (et quelques élastiques à cheveux) • Serviette microfibre (1 par personne)
Trousse de secours	• Thermomètre • Doliprane ou Efferalgan • Pansements • Spray anti-moustique (si vous partez au soleil) • Apaisyl (idem) • Arnica • Désinfectant • Médicaments personnels
Nuit	• Sac de couchage (chaud ou léger selon saison) • Un drap housse (de la taille du couchage) • Un oreiller pour plus de confort • Boule Quies & masque de nuit (n’oubliez pas vous dormez dans un van) • Un kit de rideau pour occulter le soleil au petit matin (nous c’était inclus dans la location)
Ménage et vaisselle	• Spray nettoyant type Sanytol ou Vinaigre blanc en spray (ça fait tout) • Lingettes microfibres ou essuie-tout (mais c’est moins écolo) • Produit vaisselle petit format • Éponge • 2 ou 3 torchons • Balayette et une pelle (nous c’était inclus dans la location) Le jour du départ comme du retour, je vous conseille de prévoir une bonne heure pour nettoyer l’ensemble de l’habitacle du véhicule. Même si l’agence de location aura fait un clean quand vous récupérerez le véhicule, une petite repasse par soi-même est plus sûr!
Repas	• 4x Assiettes et gobelets en plastique dur (que vous réutiliserez tous les jours et qui sont incassables) • 4x Couverts et grand couteau à pain/viande • 4x Tasses à café en plastique dur ou en inox • Batterie de casseroles empilables • Thermos • Bassine • Passoire • Planche à découper • Autres ustensiles : décapsuleur, tire-bouchons, ciseaux, briquet… Le jour du départ je vous conseille de prévoir une ou deux heures pour aller faire des emplettes et avoir qu’il faut pour être tranquille les 3-4 premiers jours : bouteilles d’eau, conserves, produits secs et frais (si vous avez un frigo ou une glacière).
Papiers et documents	• Papier d’identité • Permis de conduire • Carte grise • Carte vitale et de mutuelle • Carte bleue • Dossier de location (en cas de panne ou d’accident)
Équipements et activités	• Ordinateur ou tablette et chargeur (pour les soirées Netflix) • Téléphone portable et chargeur • Appareil photo et chargeur (pour ceux qui ne voyagent jamais sans leur reflex) • Écouteurs • Livres de poche • Jeux (formats voyage) NB : Avant de partir, renseignez-vous sur le type de prises disponibles dans le van et le fonctionnement de l’électricité. Nous c’était un circuit fermé, comme dans une voiture, avec une batterie centrale qui se recharge en roulant. a permet de pouvoir utiliser la climatisation, les lumières intérieures, la radio et les prises USB même le moteur coupé (sans en abuser bien sûr, sinon c’est la panne assurée!). Les prises classiques n’étaient quant à elles utilisables qu’avec le véhicule étant branché sur secteur (ce qui est possible en camping uniquement), on ne s’en ait donc jamais servi.

*Petit rappel : même s’il est biodégradable, on ne se sert pas de son shampoing en se lavant les cheveux directement dans l’eau, au risque de perturber la vie de ses petits habitants. La règle est de s’éloigner de plusieurs dizaines de mètres du point d’eau et de vider l’eau usagée à même le sol (ou en creusant un trou, c’est encore mieux) : la mousse et la terre filtreront l’eau usagée pour dégrader les résidus de shampoing.

3) Vous devrez gérer les stocks de bouffe, l’eau et le carburant

Qui dit véhicule en guise de logement, dit nomadisme. Rien à voir avec la vie sédentaire, il va donc falloir apprendre à gérer l’approvisionnement en nourriture mais également en eau et en carburant. Et oui, encore de la charge mentale !

Les réapprovisionnements en nourriture (tous les 3-4 jours)

Pour ce qui est de la nourriture, faites selon la capacité de stockage, pensez conserves et produits secs car ça se garde mieux. Il va sans dire que les petits formats seront privilégiés, tout comme les plats et recettes déjà préparés (on ne s’embête pas à faire sa propre vinaigrette dans un van, on achète une bouteille déjà faite). Stock à refaire tous les 3-4 jours en fonction de la capacité de stockage et votre consommation.

Les réapprovisionnements en eau et les vidanges d’eau grise / noire (tous les 3-4 jours)

Il y a deux réservoirs dans un véhicule de type van ou camping car. Un pour l’eau claire (propre) qui vous servira à la fois à la vaisselle mais aussi à la toilette/douche, et un pour les eaux sales (grises et noires).

Pour faire simple :

➜ Eaux grises = eaux domestiques faiblement polluées comme celles produites par la vaisselle ou la douche. En van la douche se fait à l’extérieur, il n’y a pas de cabine de douche et donc l’eau est évacuée directement à l’extérieur, d’où l’importance d’utiliser des produits biodégradables et ne surtout pas se mettre à proximité de rivières.

➜ Eaux noires = eau des WC souillé par l’urine / les excréments. En van, il n’y a pas de toilettes mais vous pourrez louer ou acheter des WC chimiques et vous aurez donc des eaux noires.

Pour savoir si vous avez encore du stock, la console centrale de votre véhicule devrait vous fournir l’information (nous on avait un système de barres qui indiquait ce qu’il nous restait). Sinon, il faut compter environ 3-4 jours d’autonomie en eau et donc par effet de transvasage, le réservoir d’eau sale est à ras-bord au même moment.

Le remplissage du réservoir d’eau claire

Pour ce qui est du remplissage de la cuve, un gros bidon de plusieurs litres et un flexible seront mis à votre disposition par l’agence de location à priori. En effet, le système de remplissage n’a rien à voir avec le fonctionnement des pistolets d’essence qu’on trouve en station service. Ce sont des petits robinets et il faut s’approvisionner « à l’ancienne », remplir le bidon (attention ça peut être lourd) puis visser le flexible dessus (c’est lui qui s’introduira dans le réservoir prévu à cet effet).

En ce qui concerne l’usage, je vous invite à la sobriété pour éviter la surconsommation : vaisselle sommaire et douche ultra rapide. En plus c’est plus pratique, ça vous évitera de devoir vous arrêter tous les jours pour remplir le réservoir. En cours de route, il y a plusieurs options gratuites et payantes pour remplir le réservoir de son van / camping-car.

Les options gratuites :

Au départ du séjour, je vous invite à utiliser l’eau du robinet de chez vous
En route, si vous passez vos nuits chez l’habitant ou chez un agriculteur, vous pourrez demander s’il est possible de remplir votre réservoir (on ne nous l’a jamais refusé)
Les bornes de service gratuites que vous pourrez localiser grâce à l’appli Park4night (lisez bien les commentaires), et j’en profite pour vous mettre le lien vers mon article « mes applis de voyage préférées«
Les fontaines peuvent aussi être une alternative. Bon on évite de faire ça quand il y a trop de monde pour ne pas passer pour des pirates qui pillent le bien commun 😅
Dernière option, les cimetières! Surprenant et pourtant quand on y réfléchit bien il y a toujours un robinet pour permettre d’arroser les fleurs des pierres tombales. Un poil glauque et c’est vrai que parfois c’est mal vu mais si vous êtes en grosse galère, ça s’envisage!

Les options payantes :

Les aires d’autoroutes
Les bornes payantes des aires de services pour camping-car
Tout simplement les camping privés

La vidange des eaux grises et noire

⚠️ Pour ça, les options sont très limitées et c’est important de respecter les endroits de deversage des eaux usées car c’est la réputation de toute la communauté de camping-cariste qui est en jeu :

ON NE VIDANGE PAS SES EAUX EN NATURE ! On ne vidange pas non plus en ville au dessus d’une bouche d’égout, on n’est pas des cochons quand-même!

En plus pour vidanger ses eaux grises et noires, c’est gratuit ! Vous pourrez trouver des stations sur les aires d’autoroutes, les bornes payantes des aires de services pour camping-car ou tout simplement les camping privés.

Les réapprovisionnements en carburant

En roadtrip, on passe parfois en pleine cambrousse, c’est donc important de s’assurer que le réservoir est bien suffisant jusqu’à la prochaine station service. C’est tellement évident que parfois ça nous sort de la tête, pensez-y!

5) Ranger, ranger et encore ranger

C’est simple, vous avez 3m² pour dormir, stocker toutes vos affaires, faire à manger et manger, faire votre toilette, vous assoir pendant les trajets, lire, écouter de la musique, regarder un film… Le van est certes modulable et permet vraiment de tout faire, mais l’inconvénient c’est qu’on passe son temps à bouger les éléments de l’habitacle pour passer d’une activité à l’autre (plier le lit pour libérer l’espace cuisine, retourner les fauteuils en mode conduite vers la partie repas pour manger, reculer la banquette pour accéder à la douchette…) Bref, ce n’est donc pas de tout repos!

Il faudra en plus ranger vos affaires 24h/24, ne rien laisser trainer et chaque objet toujours au même endroit pour le retrouver facilement. Le respect de votre/vos partenaire(s) de voyage a son importance quand on vit en communauté, en particulier dans un espace avec autant de promiscuité.

Et c’est sans compter le ménage qu’on doit faire tous les jours (même plusieurs fois parfois). Impossible de procrastiner si on veut avoir un endroit agréable et propre pour manger, dormir, faire sa toilette et profiter correctement de tous ces instants. Oubliez de laisser la vaisselle dans l’évier, le sac poubelle rempli ou le sable/la terre sur le sol si vous voulez déjeuner ou vous réveiller le matin dans un endroit propre, rangé et qui sent bon.

6) Adopter une nouvelle morning-routine

S’il y a bien un truc à bien avoir en tête c’est ça. Un vrai retour à l’essentiel !

🛀🏻 Pour la toilette

Vous avez un petit évier (celui-de la kitchenette qui sert aussi pour la vaisselle) et que vous pouvez utiliser pour vous laver au gant et les dents. Pour ceux qui sont plus à l’aise en plein air, de nombreux van proposent aussi une arrivée d’eau à l’arrière sur laquelle visser un pommeau de douche mais pour la plupart l’eau est froide et pour espérer d’avoir de l’eau un peu tiède, il faudra acheter une douche solaire chez Decathlon ou Amazon pour environ 20€.

💡 Bon à savoir : il n’y a pas de cabine de douche donc niveau intimité soit vous choisissez un van avec un rideau de douche à fixer sur la porte du coffre à l’arrière, soit vous trouvez un petit coin isolé genre chemin agricole pour être un peu tranquille. Ne vous éloignez pas non plus trop pour des raisons de sécurité! Perdu au milieu de nulle part avec tout son matos dans son van, on peut vite être vulnérable. L’idée n’est pas non plus de s’éterniser : l’eau est un bien précieux et votre partenaire doit faire le guet ce qui n’est pas la partie la plus cool.

Privilégiez les savons et shampooings solides biodégradables* (car je vous rappelle qu’on va prendre des douches en pleine nature). Je vous mets un lien vers la boutique des Petits Baroudeurs qui propose ce genre de produits. Il y a même des savons corps + cheveux, encore plus pratiques!

🚾 Pour le petit coin

« C’est où qu’on fait caca quand on part en van? »

La question qui tue et à laquelle je vais vous répondre 😁. Il existe plein d’options :

Les aires d’autoroute, la plupart du temps ça va (regardez les notes sur Google avant d’y aller). D’ailleurs sachez que souvent il y a aussi des cabines de douches pour les routiers, ça peut dépanner.
Les resto / bars : on boit et coup et hop on en profite !
Les toilettes publiques : pas ouf c’est clair mais en pleine ville parfois on n’a pas le choix…
Les toilettes chimiques : à louer avec votre van, c’est un genre de mini-WC en plastique qui s’ouvre comme une valisette et qui est fournie avec un produit qui désintègre la chose pour la chasse d’eau. On fait ses affaires puis on tire la chasse d’eau. Sur le papier ça à l’air cool mais en vrai imaginez :
- Demander à tout le monde de sortir du van pour être tranquille, niveau discrétion on a connu mieux… puis potentiellement l’odeur à bord merci !
- Comme vous ne pouvez pas vidanger immédiatement à moins d’être sur une aire, se trimballer avec la valisette remplie pendant plusieurs heures dans le van, franchement bof bof!
- Qui dit toilettes chimiques dit pas écologique…
- Vidanger son caca dans les aires de service devant d’autres gens, qui a envie de faire ça?
La nature : eh les gars, je ne vais pas vous mentir, c’est la meilleure option ! Vous allez me dire, euh ouais pour faire pipi ok mais pour le reste ? Pour le reste, on fait ça bien et on respecte l’endroit que l’on choisit! L’objectif c’est que notre passage passe inaperçu à tous les niveaux. Comment?
1. On prévoit du papier toilette et un petit sachet
2. On trouve un coin tranquille, on se met suffisamment à l’écart des chemins (on n’a pas envie que les marcheurs foutent un pied dedans hein!)
3. On fait son affaire et on s’essuie MAIS ON MET SON PAPIER DANS SON PETIT SACHET qu’on referme et qu’on jettera à la 1ère poubelle qu’on trouve. Le papier toilette qui traine en forêt ça fait mauvais genre et même si c’est biodégradable, ça restera 1 mois dans le paysage.
4. Enfin, on recouvre son affaire avec une feuille d’arbre assez grande pour créer l’illusion qu’on n’est jamais venu 🤗

7) Savoir aller vers l’autre, parlez aux gens 😊!

C’est un vrai gain de temps et encore plus lors d’un 1^er voyage où l’on découvre vraiment un nouveau style de vie !

Pour trouver les meilleurs spots à visiter, les endroits où vous stationner ou comment gérer votre nouveau véhicule, le plus simple est de s’appuyer sur la communauté des camping-caristes. Ça fait partie de l’aventure et c’est un peu utopique de penser que vous n’avez besoin de personne durant votre voyage. L’idée n’est pas de passer toutes ses soirées à boire l’apéro avec les voisins mais si vous avez des questions, n’hésitez pas à faire le 1^er pas. Et puis, il n’y a rien de plus enrichissant que de s’appuyer de l’expérience des plus avertis. Profitez-en, c’est une communauté solidaire et qui aime partager !

Autre astuce, lorsque vous dormirez dans des fermes ou chez des particuliers, prenez le temps d’en savoir plus sur leurs activités. C’est aussi ça la vanlife! Je me souviens notamment avoir passé quelques nuits gratuitement à Carqueiranne dans une ferme de spiruline où j’ai pu visiter la serre et acheter directement chez ce producteur un produit 100% naturel que je n’aurais surement jamais trouvé autrement. C’est du donnant-donnant! On loge gratuitement mais on prend le temps de visiter la ferme ou la boutique pour y acheter quelques produits qui nous servirons pour le repas. Vive les circuits-court et l’économie locale! Les personnes qui vous accueillent seront aussi ravies de vous partager leurs bons plans sur les visites, les meilleures plages, les bons restos ou spécialités locales.

8) Manger en mode pique-nique tous les jours

L’intérêt de voyager en van ou en camping-car, c’est d’être autonome. Sauf que « cuisiner » et manger dans si peu de mètres carrés le matin, le midi et le soir, tous les jours de la semaine peu vite devenir chiant😅. Surtout qu’à chaque fois c’est de l’installation, en particulier en van : faire pivoter tours les sièges du véhicule pour libérer l’espace cuisine (qu’il faudra à la fin remettre en place) et ensuite s’occuper de la vaisselle (la laver et la sécher tout de suite pour la ranger car dès que le véhicule roule, tout objet doit être à sa place pour ne pas valdinguer!).

Très facile donc de se laisser tenter par manger au resto dès que l’occasion se présente mais vu le prix de la location du véhicule, mieux vaut rentabiliser en mangeant ce que vous aurez fait sur vos mini-plaques de cuisson . En plus, si vous avez acheté des produits frais, ils ne se garderont pas longtemps. Quoiqu’il en soit, pendant ce séjour il faut se faire à l’idée que se sera rébarbatif et peu équilibré.

Pour varier les plaisirs, vous pourrez aussi installer la tonnelle et sortir les chaises de camping si l’endroit où vous êtes stationnés le permet (en pleine nature ou dans les aires de stationnement prévues à cet effet). Mais attention aux bébêtes ! J’y viens dans le prochain chapitre.

9) Vivre avec la nature et savoir se faire très discret

Vous aimez les beaux paysages, propres et sans déchet ?

Voyager en van implique de passer plus de temps en nature qu’à la normale sauf que notre mode de vie occidental est loin d’être le plus . Le but est donc de limiter le plus possible notre impact en respectant chaque endroit où l’on s’arrête.

Il va de soit qu’on ne laisse aucun déchet à l’extérieur, on utilise une poubelle à bord qu’on jettera une fois arrivé en ville (avec les couches de bébé autant vous dire qu’on a dû multiplier les arrêts 😆). On utilise de la vaisselle en plastique rigide réutilisable qu’on gardera tout le séjour et comme je vous l’ai dis plus haut, on privilégie les savons et shampooings solides biodégradables. On ne vaporise pas de spray toxiques anti-nuisible et j’en passe… Enfin, on vide ses eaux grises et noires aux endroits prévus à cet effet et nulle part ailleurs !

La nature étant le terrain de jeu de la biodiversité, sachez qu’une fenêtre ouverte à 18h implique de dormir avec des moustiques. Vous le savez les guêpes raffolent des boissons sucrées mais pas que, elles s’attaquent à n’importe quel type de nourriture. Petit dej’ sur la table de camping et une armée d’entre elles s’invitera à votre table. Elles adorent aussi l’eau, faites donc très attention au moment de votre douche. En bref, on évite de laisser les portes ouvertes trop longtemps et on range la nourriture et les déchets (genre pot de yaourt) dès qu’on a fini de manger.

Respecter son environnement, c’est aussi respecter les règles. On ne stationne pas n’importe où et dans des endroits gênants. En journée comme en soirée, on se fait le plus discrets possible, on ne met pas de musique à fond, et on parle à voix basse.

10) Anticiper pour trouver le bon spot où dormir

Encore un fois je casse le délire… Et pourtant c’est assez logique de s’organiser un minimum à l’avance car entre le moment où vous vous dites qu’il serait temps de vous poser et le moment où vous trouverez au petit bonheur la chance un spot digne des plus belles galeries Instagram, croyez moi qu’il vous faudra plus d’une demi-heure. Le coucher du soleil arrive plus vite qu’on ne le croit et trouver un spot à la nuit tombée, bonne chance !

C’est pour ça que là encore il faut s’organiser et se poser les bonnes questions : Est-ce qu’on se sent vraiment prêt à dormir en plein nature tout seul dans un van? Au contraire, est-ce qu’on a loué un van pour se retrouver au camping?

Il y a plein d’alternatives possibles : dormir chez l’habitant sur un terrain, dormir à la ferme pas loin de l’exploitation, dormir discrètement en parking en ville ou dans une rue, dormir dans des aires publiques dédiées au camping-car, dormir en pleine nature, dormir en camping… Quoiqu’il en soit, on ne prévient pas son hôte à la dernière minute et on n’espère pas arriver à 20h et trouver de la place, les bons emplacements se méritent !

Notre option préférée a été les fermes ! C’est trop bien car on y fait des rencontres et on peut acheter des produits locaux. La plupart du temps on rencontre des gens passionnés et passionnants, que ce soit les fermiers ou les autres voyageurs.

Le pire, les stationnements en ville dans la rue : L’enfer, bruyant et niveau sécurité on y repassera! Voilà une petite anecdote qui illustre bien mon propos. Un jour alors qu’on était garés dans une rue en sens unique, pas loin d’un club de vacance qu’on pensait complètement paisible, on a surpris vers 2h du mat’ deux mecs en train d’essayer de forcer les serrures des voitures garées autour de nous. Autant vous dire que coincés dans le toit-couchette avec notre bébé on faisant pas les malins du tout! Notre van était garé entre deux voitures et pour démarrer avec ce modèle il fallait replier le toit couchette. Comment partir sans se faire voir? L’angoisse! Pour ceux qui veulent la fin de l’histoire, les deux gars ont senti du mouvement dans le van et ont pris la fuite. On a ensuite galéré en pleine nuit pour trouver un nouvel emplacement, on s’en souviendra!

Mon conseil c’est donc d’utiliser l’application Park4night, d’anticiper le point de chute de la fin de journée et de contacter votre hôte aux alentours de 14/15h pour vous garantir une place de disponible. Pour les aires, essayez d’arriver au plus tard à 18h sinon vous n’aurez plus de place. Pour les lieux en plein nature, prévoyez au moins de faire un repérage 1h avant la tombée de la nuit car on a parfois de mauvaises surprise (emplacement déjà pris ou trop dangereux pour vous) et il faut alors trouver un nouvel endroit.

J’espère qu’avec tous ces conseils je ne vous ai pas donné envie d’abandonner l’idée 😆! Ce serait dommage car l’aventure vaut le coup d’être vécue. Si vous vous sentez capable de vous lancer après avoir lu cet article alors plus de doute, foncez !

Découvrez mon roadtrip en van !